LE TAROT
Le système ultime, réconciliant les théurges et les astrologues.
Il possède un héritage clairement identifiable, remontant à la naissance de la tradition occidentale et transmis sans interruption à travers ce que l’on appelle la Chaîne d’Or des initiés.

En bref
Il ne fait aucun doute que la Tradition ésotérique occidentale, telle que nous la connaissons, fut fondée à Alexandrie au Ier siècle avant notre ère.
Elle résultait d’une fusion entre les Mystères grecs et certains cultes égyptiens, tels que celui de Thot, associant ainsi les aspects les plus occultes de la première civilisation religieuse du monde.
Préservée par les initiés durant les « jours sombres » de l’intolérance monothéiste et des persécutions qui s’ensuivirent, la connaissance de la Tradition hermétique et ogdoade réapparut à la fin du XIVe siècle sous l’impulsion de l’initié grec Gémiste Pléthon. Ce dernier, néoplatonicien et Grand Maître de cette lignée remarquable, participa au concile de Florence (Italie), organisé pour rapprocher les Églises chrétiennes d’Orient et d’Occident. À la demande de Cosme de Médicis, alors chef politique de Florence, il organisa la renaissance de la tradition platonicienne et hermétique. En résumé, il fut l’artisan de la résurgence de l’héritage initiatique occidental. Il transmit les Mystères sacrés et les initiations à un cercle d’initiés conduit par Marsile Ficin, fondateur de la « Nouvelle Académie » dont le siège se trouvait à la Villa Careggi, près de Florence.
Mais la poursuite de cette Aurea Catena (Chaîne d’Or) ne suffisait pas. Il fallait aussi révéler des enseignements secrets et transmettre diverses clefs cachées. Le Tarot fut un outil extraordinaire : il constituait l’expression extérieure de la doctrine hermétique tout en dissimulant de précieuses informations pratiques.
En 1431, un prêtre nommé Bessarion fut reçu dans le cercle des Initiés de Mistra. Il étudia auprès de Pléthon et fut initié à la doctrine hermétique secrète. Devenu archevêque de Nicée en 1437, il participa lui aussi au concile de Florence. Comme l’ont clairement noté les historiens du Tarot, c’est au cours du concile de Mantoue, tenu au XVe siècle, que Bessarion, Nicolas de Cues et le pape Pie II conçurent secrètement l’idée d’un jeu de cartes symbolique. Il est évident que ce que l’on appelle aujourd’hui le « Tarot de Mantegna » contient de nombreuses clefs ésotériques, ouvertement néoplatoniciennes et hermétiques. Ce jeu symbolique n’était alors pas destiné au peuple et son usage resta limité à l’Ordre intérieur. Toutefois, ce Tarot ne constituait pas un instrument véritablement adapté à l’enseignement d’un savoir traditionnel symbolique.
Durant la même période, Bonifacio Bembo créa une nouvelle série de 22 Arcanes majeurs, ajoutés aux arcanes mineurs déjà existants. Ce jeu est aujourd’hui connu sous le nom de Tarot Visconti-Sforza. Il n’y a rien d’étonnant à ce que Bonifacio Bembo, son créateur, ait été néoplatonicien et disciple de Pléthon. Bien sûr, la décision d’utiliser 22 lames était liée à la Kabbale chrétienne et ne représentait pas l’intégralité du système originel, lequel demeura caché.
Il faut se rappeler que le Tarot utilisé aujourd’hui par les ésotéristes dérive du Tarot de Marseille et a été employé principalement de trois façons au cours des derniers siècles :
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Comme simple jeu de cartes, sans signification ésotérique particulière ;
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Comme système fondé sur des principes ésotériques, à des fins divinatoires ;
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Comme ensemble destiné à invoquer des forces invisibles spécifiques et à générer des énergies présentes à la fois en soi-même et au niveau universel. Chaque carte représente un état de conscience et une énergie particulière, qui peuvent être invoqués et utilisés dans un rituel. Les clefs du Tarot utilisées en divination sont aussi des talismans reliés à d’anciens archétypes : ce sont des symboles capables de susciter des états de conscience spécifiques. Cependant, les symboles classiques du Tarot de Marseille (ou d’autres jeux similaires) limitent l’accès énergétique auquel un Théurge pourrait prétendre.
À l’inverse, les clefs du Tarot de l’Aurum Solis permettent de se relier à ces puissances de manière plus efficace et plus précise. Leurs représentations ont été préservées de deux façons :
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au sein de la tradition ;
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de manière visible dans une mystérieuse église du nord de l’Italie, à Rimini.
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C’est là que Sigismond Pandolfe Malatesta fit transférer les restes du corps de Pléthon. Ami du pape Pie II, Malatesta, sous sa protection directe, fit rénover une ancienne église gothique, effaçant ses caractéristiques chrétiennes pour lui donner une apparence païenne et néoplatonicienne. Ce « Temple » regorge de symboles païens : huit chapelles (un nombre significatif dans la tradition hermétique), quatorze sarcophages sur les côtés extérieurs, et bien d’autres encore. L’une de ces chapelles est dédiée aux Sibylles (oracles). Une extraordinaire Chapelle Planétaire abrite les sept divinités planétaires et les douze signes du zodiaque dans leur aspect païen et néoplatonicien.
Le but de cette Chapelle était clairement de présenter le système traditionnel des symboles divins et sacrés utilisés dans l’Ordre intérieur. Il s’agissait d’un système cosmologique et théurgique permettant au praticien d’accomplir des cérémonies magiques, des guérisons et des pratiques divinatoires.
C’est le système ultime, réconciliant théurges et astrologues.
Il possède un héritage clairement identifiable, remontant à la naissance de la tradition occidentale et transmis sans interruption à travers ce que l’on appelle la Chaîne d’Or des initiés.
Les clés cachées
Depuis les débuts de la tradition occidentale en Chaldée et en Égypte, les philosophes ont utilisé trois nombres pour décrire le cosmos :
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5 pour les éléments (4 + l’éther),
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7 pour les planètes,
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12 pour le zodiaque.
Depuis cette époque, tous les astrologues, philosophes et théurges s’accordent sur cette représentation de l’univers. La somme de ces trois nombres est 24, et non 22 comme dans le Tarot exotérique. Dans le livre intitulé Les Arcanes Divins de l’Aurum Solis (Editions Llewellyn, aujourd'hui épuisé), il est expliqué pourquoi la tradition biblique hébraïque a supprimé deux de ces éléments : la Terre et l’Éther. Il est facile de comprendre les conséquences qu’entraîne cette omission pour l’équilibre intérieur.
Chaque élément, planète et signe du zodiaque est associé à une divinité spécifique, ainsi qu’à une lettre grecque et hébraïque ou à un hiéroglyphe égyptien. Chaque carte est associée à différents noms et gestes sacrés, utilisables dans diverses cérémonies. Des objets archéologiques ainsi que des textes issus de la littérature antique témoignent de la validité et de la précision de ces correspondances. Cet ensemble constitue tous les Arcanes majeurs.
Comme la tradition ésotérique moderne l’a mis en évidence, la structure des arcanes mineurs repose sur les quatre éléments, donnant ainsi quatre séries de cartes. Cependant, comme tout astrologue le sait, la correspondance la plus significative au niveau occulte est celle entre les éléments et les signes du zodiaque, comme on peut le constater dans le Temple de Rimini et dans divers manuscrits de cette époque. C’est pour cette raison que les arcanes mineurs du Tarot de l’Aurum Solis sont composés de quatre séries de 12 cartes. Chaque carte combine un élément de la série et un élément correspondant à un signe zodiacal.
Toutes ces correspondances traditionnelles sont résumées dans les tableaux que vous pouvez trouver dans le livret accompagnant le Jeu de Tarot. Tous ces éléments sont évidemment abordés et amplement développés dans le cours sur le Tarot de l'Aurum Solis accessible sur ce site internet.

Chant de louange
La divination est une partie essentielle de l’usage du Tarot de l’Aurum Solis. Le Chant de Louange, dont un extrait est présenté ci-dessous est utilisé dans de nombreux rites divinatoires. Certaines informations se trouvent dans le livret téléchargeable depuis cette page. Tout cela est développé et offert dans sa totalité dans le cours sur le tarot de l'Aurum Solis.
Extrait
Éther
« Vent de l’Esprit, rayonnant Saint Pinacle !
Vie des vivants, souffle évanescent.
Ta Gloire est éternelle et ta présence passagère est ressentie par tous.
Va, annonce le retour des voyageurs ! »

Tempio Malatestiano
Il est intéressant de noter que le corps de Pléthon fut plus tard exhumé par Sigismond Pandolfe Malatesta et transporté à Rimini (près de Venise, dans le nord-est de l’Italie). Aujourd’hui, son corps repose dans un sarcophage encastré dans un mur du Tempio Malatestiano. Malatesta était un ami et sous la protection directe du pape Pie II. Il est aisé de comprendre pourquoi ce rapatriement constitua un symbole important pour la Tradition hermétique.
Afin d’installer le sarcophage dans la pierre, Malatesta dut entreprendre de vastes rénovations dans cette ancienne église gothique. La tâche nécessita la construction d’une entrée, comprenant un fronton triangulaire dans le style antique, ainsi que deux colonnes verticales symboliques de part et d’autre. À l’intérieur, on trouve huit chapelles, un nombre hautement significatif pour la Tradition Hermétiste ! »